La dépression et sa perception dans la société

La dépression est probablement une des maladies mentales les plus connues dans le monde et dans la société. Elle est la plus représentée dans la littérature, les arts et la médecine. Cependant, sa dite popularité a causée des changements dans sa perception dans la société et dans la médecine. Par exemple,  l’embellissement des maladies mentales comme attribut « unique » de la personnalité fait que souvent la terme de la dépression est utilisée lors d’une simple période de tristesse ou pour susciter une image irréelle de la dépression.  Les médias n’aident pas aussi cette situation car elles contribuent a cette cliche en créent des œuvres qui ignorent, pour la plupart, la réalité des individus dépressifs.

La dépression est une maladie mentale qui se manifeste en un période de forte tristesse, de fatigue/insomnie chronique, une perte de motivation, une dévalorisation de soi, des pensées morbides, une perte d’appétit et même, parfois, des tentatives de suicide. Elle est très fréquente dans les jeunes populations, surtout, puisqu’il y a tellement de facteurs qui intègrent la dépression: l’hérédité génétique, l’environnement, le stress provenant de l’école ou du travail, etc. Il est estimé que plus de 20% de la population américaine aura été victimes d’une « épisode » de dépression dans leurs vies. Cependant, il faut bien distinguer la dépression, une maladie mentale qui doit être traitée rapidement, et une tristesse réactionnelle, comme après un mort d’un bien-aime ou une perte d’emploi. La tristesse peut coïncider avec la dépression, mais la tristesse réactionnelle est bien différente de la dépression. La tristesse vient souvent en vagues et ne résulte pas en une perte de respect pour soi même. Il existe 3 grande sortes de dépression:

  • Dépression névrotique: Elle est moins intense que les autres dépressions et est parfois due à des traits de caractère fragiles (hyper-émotionnelle, anxieuse, etc) et peut être déclenchée par un évènement ou contexte bouleversant.
  • Dépression psychotique: Une dépression intense et intérieure qui signifie « perte de contact avec la réalité ». Ses symptômes sont intenses avec une impression qu’aucune influence extérieure ne peut modifier son état d’âme, mais aussi, cette dépression peut provoquer des idées délirantes comme la culpabilité ou auto-accusation. Une forme extrême de cette dépression est la Syndrome de Cotard, toutes ces symptômes sont accrus, il y a une perte totale de confiant en soi, ses actions et même son avenir a cause d’un sentiment de fraude et de culpabilité.
  • Dépression mélancolique: Une période dépressive accrue et très dangereuse. Elle survient en quelques heures ou jours et produit des désirs d‘automutilation ou de suicide. Cette dépression ne semble être causé par aucun évènement en particulier. Il y existe deux sortes de dépression mélancolique: La mélancolie stuporeuse, où l’individu en question ne répond a rien et reste immobile. Il ne mange rien, ne boit rien, ne communique pas. Ensuite, il y a la mélancolie anxieuse, la plus dangereuse, où se présente une anxiété intense qui provoque un danger médical. Cette mélancolie est celle qui produit le plus de suicides.

Mais alors, comment peut on traiter la dépression? Il existe de nombreux façons de bien traiter cette maladie, mais aussi de l’empêcher avant son apparition. La forme la plus signifiante de traitement est, bien sur, la thérapie. La thérapie consiste a discuter de sa vie, de ses problèmes psychiques et, surtout, de son maladie mental avec un professionnel qui peut donner des exercices pour le quotidien afin de reconstruire sa santé psychique dans le patient, prescrire des médicament ou encore révéler des faits sur l’individu que l’on aurait pas trouvé tout seul. On peut retrouver différentes types de thérapie, on a des thérapies de discussion, ou le patient ne fait que monologuer avec la guidance du thérapeute afin de révéler quelque chose sur soi même; il y a aussi la sophrologie qui crée des périodes et des exercices pour aider a la relaxation du patient. Nous avons aussi la thérapie hypnotique, qui cherche a retrouver la vérité sous un état de lucidité. La dépression est souvent traitée par des antidépresseurs qui cherchent a rééquilibrer  les niveaux d’hormones et d’espèces chimiques dans le cerveau, tel le Prozac, Celexa, Zoloft, Paxil et le Lexapo. Cependant, la validité et efficacité des ces médicaments sont souvent contestées (voir notre article sur les causes des maladies mentales). Il est recommandé que le patient utilise la psychothérapie et les traitements médicaux ou homéopathiques en double, sur la recommandation d’un médecin, et de continuer les traitement même après une supposée « guérison ». Il est estimé que lorsqu’un patient arrête ses traitement au moment ou il se sent guéri, la probabilité de rechute s’élève au dessus de 50%. Dans les cas les plus extrêmes, le patient peut être déplacé dans un endroit sur ou il est impossible de automutilation ou de se suicider pendant sa période de guérison. Il est possible d’empêcher la dépression en parlant de ses problèmes a des personnes qui nous entourent, comme des parents, amis, professeurs ou autres membres de la famille. Dans les écoles, il serait aussi judicieux, ou les coûts le permettent, d’avoir une thérapeute pour les professeurs et surtout pour les élèves, car l’éducation cause beaucoup de stresse et la plupart des adolescents sont affliges d’une certaine façon par des maladies mentales. Dans des pays ou l’éducation et la pression de la société et des adultes sont très stressants (comme les États Unis ou la France), ce serait en effet un moyen efficace de mieux prévenir les maladies mentales comme la dépression.

Cependant, il existe de nombreuses problèmes avec la perception de la dépression par la société. La dépression est souvent normalisée par les adultes et les médecins, ou elle n’est pas prise au sérieux puisque les médecins et les adultes l’excusent pour une simple tristesse. Cette maladie est très présente dans les adolescents et les jeunes adultes, et on considère souvent la dépression comme étant juste du stresse pour l’école ou l’université et que cela est normal. Donc, il est difficile de convaincre son environnement ou son emploi de la vérité de sa maladie. L’utilisation du mot « dépression » par des personnes sains pour des évènements triviaux propage aussi l’idée que ce n’est pas une maladie, que ce n’est qu’une simple bout de tristesse. Cette exagération rend illégitime beaucoup de cas de personnes prenant des congés de maladies pour leur dépression, une vraie souffrance (ex. « Ah, ils ont retirée mon film préféré de Netflix! Je vais faire une dépression! » ou encore « Je suis tellement dépressif, mon frère a mangé le dernier chocolatine! »).

Les personnes qui souffrent de dépression font l'objet de préjugés au travail
Illustration sur les préjugés concernant les congés de maladie pour ceux qui souffrent de la dépression – http://lepharmachien.com/depression/

Dans le monde, différents pays souffrent plus ou moins de la dépression dans leur peuple. Le Japon, par exemple, a été victime d’une période de suicides en masse dans les années 1990-2000. En effet, environs 30,000 individus se sont suicidés par an pendant cette période, résultant en un grand choque pour le pays. Pour des raisons anthropomorphiques et historiques, le suicide et la dépression occupent des places étranges dans la société car les japonais ont une histoire de glorification du suicide, venant même au XXeme siècle avec les soldats « kamikaze ». Cette glorification induit la propagation de la pensée japonaise qui est de refuser toute aide professionnelle et médicale si on n’est pas au bout de sa vie mentalement, si on n’a pas tenté de se suicider. La dépression au Corée du Sud atteint aussi des niveaux alarmants. Le pays est reconnu pour son idéal de la perfection venant de ses individus, Pour cette raison, les maladies mentales sont renfermées dans l’individu en question, qui ne cherchera rarement de l’aide psychiatrique. Le suicide d’un jeune star du K-Pop, Kim Jong-Hyun, qui se décrivait comme étant « cassé de l’intérieur » dans son lettre de suicide a levé le rideau sur une société qui est insensible aux maladies mentales. En effet, le jeune homme a stipulé « La dépression qui me ronge doucement m’a finalement englouti tout entier. (…) Ne me blâmez pas, mais dites que j’ai bien travaillé. ». C’est cette envie de bien travailler qui rend beaucoup de coréens dépressifs. Le suicide des coréens qui se retrouvent dans l’œil n’est pas inhabituel, en effet de nombreux acteurs, chanteurs et « stars » de la télé réalité se sont soit suicides (Choi Jin-Shil), soit ont été dépressifs (Suga, membre du célèbre groupe BTS a été ouvert avec sa lutte avec la dépression). Philippe Li, avocat à Séoul et ancien président de la Chambre de commerce franco-coréenne, énonce que « Les gens savent qu’il y a beaucoup de suicides, avec d’ailleurs le nombre le plus important au sein de l’OCDE » et que « On est dans un pays où l’on vit continuellement sous pression depuis très longtemps. Dans sa vie professionnelle et personnelle. La réussite accélérée de la Corée c’est aussi ça. C’est vrai que cela provoque beaucoup de dysfonctionnements et des cas malheureusement tragiques, mais c’est connu et les Coréens l’appréhendent complètement. C’est essentiellement perçu comme des coups du sort, comme un train qui déraille en quelque sorte. Les gens estiment que certains jeunes pas aguerris, formés, préparés, à cette bataille mentale craquent. ».

Les médias n’aident pas avec cette situation en créent des œuvres qui semblent propager des mensonges sur la dépression.  Dans la littérature, nous avons des romans comme 13 Reasons Why de Jay Asher qui montre le suicide non comme le choix de l’individu mais comme la faute des personnes qui l’entourent, ce qui n’est pas vrai car le suicide est toujours un choix, même si ce n’est pas, évidemment, rationnel. En effet, dans le roman ainsi que dans la série télévisée, le personnage de Hannah Baker est réduite uniquement a sa mort et comme outil pour le protagoniste Clay Jensen de connaître des secrets sur ses camarades de classe et fermement mettre le blâme sur eux. De plus, dans la série télévisée les réalisateurs ont ignore l’aides des spécialistes dans les maladies mentales et ont graphiquement montré le suicide de Hannah Baker sans mettre d’avertissement pour ceux que ça pourrait marquer ou influencer. Ils n’ont mis aucune information de contact pour ceux qui souffrent, les « hotlines ». Un autre livre qui représente la dépression et le suicide comme étant quelque chose d’attirant dans le suicide est All the bright places par  Jennifer Niven. Le personnage de Finch est dépressif et contemple souvent le suicide. Mais quand il rencontre Violet et qu’ils commencent une relation amoureuse, le suicide n’est plus aussi attirant pour lui. Néanmoins, a la fin du roman, il se noie dans un lac en laissant des traces pour Violet afin qu’elle puisse retrouver son corps et une lettre qu’il l’a laisse. Il y a beaucoup de problèmes avec ce livre, la plus grand étant que les adultes dans le roman sont désemparés et ne savent pas comment parler a leurs enfants. Ensuite, nous avons le problème que la dépression des deux personnages est censée disparaître quand ils commencent cette relation amoureuse, qui n’est pas du tout le cas pour l plupart des personnes souffrant de la dépression. Elle ne s’en va pas comme cela. Finch, a un moment, dégrade les médicaments qui aident avec la dépression en décrivant ceux dans un cercle de thérapie « trop drogués pour fonctionner ». Comme le dit Camryn pour MTV qui a elle même souffert de dépression: « Toutes les méthodes de traitement de la maladie mentale ne fonctionnent pas pour tout le monde, mais ce livre a semblé faire abstraction de tout cela.« . Enfin, le personnage de Finch part et se suicide après que Violet lui suggère de chercher de l’aide professionnel. Il est ensuite transforme d’un personnage complexe et développé en un concept, tel un de ces garçons qui tentent de se faire remarquer en se suicidant de manière extravagant et irréelle. Il n’existe uniqement pour que sa mort aide Violet a se soigner. Comme le dit une revue: « Ce n’est pas un livre pour les enfants déprimés. C’est pour les enfants avec des amis déprimés. »

Pour conclure, la dépression est une maladie mentale très commune mais qui peut avoir des effets drastiques, même mortels. Cependant, la société ne la prend pas au sérieux a cause de la normalisation de cette maladie mentale par les individus, la société et les médias. Les médias jouent en effet un rôle important dans la traitement de la dépression et, tandis qu’il y a beaucoup de bonnes représentations de la dépression dans les romans, les filmes et les séries télévisées, on a aussi de nombreuses représentations non fondées, inexactes et qui peuvent nuire aux individus qui souffrent véritablement de la dépression.

 

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