Personnes lambdas et personnes atteintes de troubles mentaux et de maladies mentales.
Pour mieux faire comprendre la stigmatisation des troubles mentaux et des maladies mentales dans la société nous avons tenté de démontrer cet état de fait par une petite interview de personnes de tout âges et aux histoires différentes. De plus nous transposerons en parallèle des témoignages de personnes ayant été diagnostiquées avec des troubles mentaux ou des maladies mentales.
Interviews avec plusieurs personnes de différents âges, sexes, et nationalité. (Pour voir plus de témoignages, visitez la page témoignages)
Personne 1: un jeune adolescent français de 16 ans
Personne 2: un jeune adolescent français de 16 ans qui a vécu en Chine pendant longtemps Personne 3: une jeune femme de 19 ans qui a toujours vécu aux Etats-Unis et a été diagnostiquée dépressive
Personne 4: une jeune adolescente italienne de 16 ans qui a vécu longtemps en France. Personne 5: une femme française de 50 ans qui a vécu pendant la majorité de sa vie en France.
Q1: Qu’est-ce qu’une maladie mentale pour vous ? Avez-vous des exemples?
Q2: Considérez-vous l’angoisse et le stress comme étant des maladies mentales? De même pour les troubles de l’alimentation ?
Personne 8 : Ce sont des troubles mentaux. La maladie mentale est plus compliquée à gérer d’après moi. Personne 9 : Oui je considère complètement l’angoisse et le stress comme des maladies mentales. Ils suivent ma définition. De même pour les troubles de l’alimentation.
Les réponses ci-dessus atteste du problème de classification des maladies mentales et des troubles mentaux. En effet tout comme la notion de psychologie et de psychiatrie sont souvent confondus, il en va de même pour ces deux types de problèmes mentaux.
Q3: Si vous étiez possiblement en dépression, iriez-vous voir quelqu’un pour vous aider? Pourquoi ? Pourquoi pas ?
Personne 1: Oui car c’est le moyen le plus facile de se soigner.
Personne 2: Non je ne pense pas car j’ai, pendant toute ma vie, intériorisé mes pensées et donc je pourrais juste vivre avec.
Personne 3: Je suis en train de recevoir de l’aide pour ma dépression par conséquent je n’étais pas auparavant ouverte à l’idée d’aller voir une spécialiste car je pensais que ce n’était pas assez grave. Lorsque j’ai réalisé comment ça affectait ma vie avec mes amis et ma famille j’ai décidé qu’il était temps d’aller consulter une psychologue pour m’aider.
Personne 4: Oui je pense, car je pense que j’en ai besoin de toute façon et que ça m’aidera dans ma vie et surtout maintenant.
Personne 5: Bien sûr parce qu’il faut trouver de l’aide quand on en a besoin.
Personne 6: Je ne sais pas, je ne peux pas dire car je ne connais pas la chose. Personne 7 : Non, je n’irai pas voir un psychologue, mais un psychiatre, ou peut-être un neurologue. Seul le psychiatre ou le neurologue peuvent prescrire des médicaments qui sont indispensables pour les patients pour se sortir d’une dépression. Personne 8 : Cela dépend malheureusement de mon état d’esprit. Il pourrait m’arriver d’être en dépression sans en être pleinement conscient.
Personne 9 : J’ai eu de l’aide, mais c’est incroyablement difficile, car un effet secondaire de la dépression est un manque de motivation. Il est donc difficile d’obtenir de l’aide et les services doivent être plus conscients de cela. J’ai récemment eu besoin d’aide pour pouvoir repasser des examens, mais il était difficile de répondre à mes besoins.
Il est flagrant dans les réponses donnés qu’il existe un réel problème de démarche pour se faire soigner. En effet reconnaître d’avoir un problème étant une étape très difficiles à franchir par peur d’une stigmatisation sociale et/ou morale en plus du basculement que prend la vie du patient. Passant de personne « normale » à personne ayant besoin de traitements particuliers.
Q4: Pensez-vous que vos parents seraient d’accord pour vous laissez consulter un psychologue ? Ou. Laisseriez-vous vos enfants aller voire une psychologue?
Personne 2: Oui, ils seraient d’accord bien sûr.
Personne 4: Non, je ne pense pas car ils pensent qu’il y a d’autres moyens pour se soigner.
Personne 7 : Il est insuffisant d’aller voir un psychologue lorsqu’une personne est atteinte de maladie mentale. Il faut consulter un neurologue ou un psychiatre qui sont tous deux des médecins, susceptibles de poser un diagnostic et de prescrire, si nécessaire, un traitement médicamenteux. J’emmènerai donc directement mes enfants et/ou petits-enfants chez un psychiatre ou un neurologue. Le neurologue ou le psychiatre peut recommander, si nécessaire, à son patient de faire également une psychothérapie avec un psychologue ou un thérapeute.
Personne 8 : C’est déjà le cas. Il me pousse à y aller par tout les moyens même lorsque que je n’en ai aucune envie et pourtant je suis majeur. Je ne pousserai pas les miens à s’y rendre mais si c’est leur désir de consulter je les autoriserai.
Personne 9 : Oui sans aucun problème.
Il s’agit ici d’une question tout à fait personnel ou l’on remarquera tout de même un certain désaccord entre les réponses.
Q5: Croyez-vous que la santé mentale et les maladies mentales sont un grand sujet dans la société aujourd’hui? Pensez-vous que les enfants sont assez éduqués sur ce sujet?
Personne 1: Non je ne pense pas que le sujet est très débattu et que nous sommes assez informés sur ces faits.
Personne 2: Oui je pense que c’est un grand sujet et que nous sommes plus conscients mais que le sujet pourrait être plus mise à la lumière.
Personne 3: Je pense que le sujet est devenu plus important et débattu mais n’est pas assez important dans la société car il y a beaucoup de personnes qui sont ignorants du fait que les maladies mentales sont un grand problème pour ceux qui en souffrent. Je pense qu’avec notre génération (moins de 25 ans) la situation s’améliore alors j’ai de l’espoir pour le futur des maladies mentales et sur comment la société les perçoit.
Personne 4: Je pense que ça devient de plus en plus important. Non, les enfants ne sont pas assez informés sur les maladies mentales. Je pense que beaucoup voient ce sujet comme tabou et donc n’en parle pas avec leurs enfants.
Personne 5: Je pense que ce n’est pas un sujet spécial aujourd’hui mais peut-être plus connu qu’auparavant. Pas seulement les enfants mais les adultes non-plus ne sont pas assez informés.
Personne 9 : Oui, ils deviennent très sujet à des débat et le deviennent de plus en plus à cause des médias sociaux et de la technologie et des fausses perceptions que les médias vous donnent. Je pense néanmoins qu’il faut faire plus attention dans l’éducation que l’on donne au enfants sur les maladies mentales.
On peut noter ici une certaine concordance des réponses pour dire qu’il reste du chemin à faire afin d’effacer une stigmatisation encore bien présente. Le problème majeur de cette stigmatisation étant le manque de circulations d’informations, ainsi que les préjugés circulant sur les maladies mentales et les hôpitaux psychiatrique. Un des plus connue étant l’association schizophrène égal tueur en série, ou personne à personnalités multiples.
Q6: Pensez-vous qu’il y a une stigmatisation qui décourage l’envie de consulter l’aide psychologique quand une personne se pense malade? (Pour la dépression par exemple)
Personne 1: Oui, je pense qu’une stigmatisation existe actuellement.
Personne 2: Je trouve que ça dépend de l’âge mais quand on plus jeune la stigmatisation est plus grande et lorsqu’on est adulte elle n’existe presque plus.
Personne 3: Je pense que c’est plutôt la personne souffrante qui a peur d’aller voir une spécialiste mais cela dépend bien sûr de leur environnement.
Personne 4: Oui je crois qu’il y a une stigmatisation et la seul chose que ça fait est d’empirer la situation de la personne.
Personne 5: Non, je ne pense pas qu’il y a une stigmatisation très importante, si on veut parler de ce sujet on peut.
Personne 6 : pas de réponse.
Personne 7 : Les maladies mentales sont aujourd’hui encore stigmatisées car comme personne ne comprend un dysfonctionnement du cerveau, et comment un cerveau se rétablit (et se guérit), cela fait peur. Par conséquent, aller voir un neurologue, un psychiatre et, dans une moindre mesure un psychologue, fait peur aux personnes et à leur entourage. La dépression est un épisode provisoire de maladie mentale qui se guérit très bien aujourd’hui si elle est correctement prise en charge.
Personne 8 : Bien sur. On en veut pas admettre une différence négative qui risque en plus d’avoir des répercussions sur tous les aspects de nos vies.
Personne 9 : Il existe une certaine stigmatisation. Je pense que le traitement en France devrait être gratuit car il ne l’est pas et c’est coûteux, ce qui n’est pas juste pour les personnes qui n’ont pas les moyens de le payer. Les traitements devraient être plus facilement accessibles et devraient comporter un programme d’entretien plus poussé pour que les personnes puissent continuer plus facilement au lieu d’abandonner. Les gens se sentiraient plus à l’aise pour en parler car ce serait une maladie plus « normale », la stigmatisation serait peut être moindre.
On en revient encore à cette notion de stigmatisation des maladies et des traitements associer ainsi que de la discrimination sociale des gens associer à des problèmes mentaux. Ce phénomène est d’autant plus fort que les gens ne sont pas aptes à comprendre la différence de l’autre.
Pour conclure nous pourront donc dire que la vision entre personne lambda et personne touché par une maladie peuvent être proche mais aussi particulièrement éloigné; Du chemin reste à faire pour réussir à plus informer le reste du monde sur les difficultés des problèmes mentaux ainsi que des réelles conséquences d’être malade mental ou sujet à des trouble mentaux. La stigmatisation oeuvrant encore beaucoup trop, décourageant ainsi des personnes nécessitant un réel traitement.